Description
Dreamland – Kryfels (2017)
Avec ce nouvel opus, Kryfels affirme et développe la démarche commencée de main de maître dans le sublime et profond Lifecycle. Après un bel album marqué notamment par l’influence de Klaus Schulze, celui de Picture Music ou de Timewind, Kryfels affirme son goût pour les atmosphères sombres mais fascinantes et bouleversantes. Kryfels empreinte la voie la plus belle en matière de musique électronique : celle qui refuse tout effet démonstratif et spectaculaire -qui révèle davantage le talent du synthétiseur ou du logiciel que celui du synthésiste- en privilégiant l’émotion pure et l’authenticité la plus grande.
Ce qui frappe à l’écoute de cette belle production c’est l’impression que chaque son joué et enregistré est à la fois indispensable et suffisant. La sincérité du message permet au compositeur et interprète de cette belle musique de rester dans une apparente simplicité. Mais la simplicité est souvent ce qui est le plus difficile à atteindre en matière d’art, parce que pour être simple il faut avoir un vrai message à délivrer, une émotion à partager, une envie de donner plus que de recevoir, un sentiment précis que s’appropriera l’auditeur. Ainsi le compositeur de Dreamland illustre parfaitement l’idée du « less is more ».
On peut penser, à certains moments, une nouvelle fois, à l’influence de Timewind et ses passages où les notes jouées restent en apesanteur et délivrent leurs décharges émotionnelles, à l’écoute de Dreamland. Mais on est très loin d’une imitation, on pense simplement à une connexion entre deux sensibilités qui se répondent, comme s’il s’agissait d’une correspondance.
La musique de cet album répand de riches et superbes textures sonores parce que l’ensemble est remarquablement mixé et « masterisé ». La précision du discours et de l’intention est servie par des timbres riches et travaillés qui prennent une grande dimension sur une écoute de qualité. On retrouve là encore une caractéristique des grandes œuvres de Klaus Schulze et cette production ravira les auditeurs exigeants, attentifs et disponibles.
Les morceaux sont relativement courts pour ce genre de musique et Kryfels fait ainsi aussi la démonstration qu’il n’y a pas d’obligation à produire de longues plages pour conditionner l’auditeur parce que la beauté à l’état pure n’a pas besoin de temps pour s’imposer.
Dreamland, c’est l’une des plus belles productions de ces derniers mois, si ce n’est la plus belle. Kryfels, à l’évidence, joue du synthétiseur quand d’autres artistes jouent « avec » le synthétiseur et c’est là, la caractéristique d’un vrai compositeur. – Bertrand Loreau
Tracklist
- Metabolic Connection [6:13]
- Subconcious Entry [5:39]
- Floating Point [5:48]
- Synchronicity [5:58]
- Time Abolition [5:24]
- Relative Reality [6:14]
- Psychic Indegestion [7:08]
- Reconfiguration [3:43]
- Dreamland [5:23]
- Internity [6:21]
- Durée totale : [58:04]
Chroniques
Dreamland : un délicieux cocktail pour amateurs de MÉ des années vintages où Schulze, Tomita et Vangelis étonnaient des oreilles gourmandes et toujours incrédules – Sylvain Lupari (01/05/2017)
http://synthsequences.blogspot.fr/2017/05/kryfels-dreamland-2017.html
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.