Doggerland

15,50

Doggerland continue, dans une façon nettement plus abstraite et aventureuse, la lignée de mes albums solo précédents déjà inspirés de l’oeuvre des minimalistes américains Steve Reich et Terry Riley. C’est à dire, plus clairement, qu’on n’y trouvera ni mélodies ni nappes, uniquement des improvisations réalisées sur un séquenceur analogique lui-même intégré à un système modulaire Eurorack doté d’un puissant dispositif d’echo.

Sur cette base, à titre d’habillage et d’agrément supplémentaire pour l’oreille, viennent se superposer différents ajouts créés avec Audacity. Cet excellent logiciel gratuit servant donc à la fois de studio d’enregistrement et de laboratoire sonore. Doggerland étant constitué de 3 morceaux, c’est dès lors autant d’improvisations séquentielles étoffées et transformées qui sont offertes à l’écoute. Écoute qui se devra d’être paisible et attentive afin de suivre avec douceur et souplesse l’évolution et les méandres de chacune de ces improvisations.

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Description

Doggerland

Voici donc, après Qilak, Brain Alert, Welcome To The Next Era, The Walpurgis Girl et d’autres, que je sors un nouvel album solo, Doggerland.
Il s’agit là d’un album… très différent.
Qu’est-ce ce Doggerland ?
Factuellement, à nous européens, c’est notre Atlantide du Nord, perdue, submergée, engloutie.
Mais l’Atlantide de l’Ouest, celle du mythe, a-t-elle jamais réellement existée au beau milieu de l’Atlantique ? Beaucoup en doutent. Platon est le seul à en parler, à la décrire et à raconter sa destruction par le feu et sa disparition sous les eaux. Son texte reste aussi fascinant et troublant qu’énigmatique.

Notre Doggerland à nous européens a bien existé, soyez-en sûrs, avant de disparaître sous la mer il y a environ huit mille ans. Cette immense étendue de plaines, de collines et de forêts couvrait la majeure partie de notre actuelle Mer du Nord. Quantités d’animaux y vivaient, et l’humain aussi y avait sa large place. Mais tout ceci, c’était avant, il y a longtemps.
Le Doggerland n’est même plus un souvenir. La plupart des européens ne savent même pas que cette Atlantide du Nord a existée, réellement existée. Il existe cependant un autre Doggerland, je parle au sens figuré du terme. Encore que…
Certains le connaissent et l’explorent. D’autres s’en méfient ou l’ignorent. J’évoque ici tous ces sons qui restent enfouis dans les synthétiseurs. Trop ceci, pas assez cela. Et quand par hasard on tombe sur ces sons, on se demande ce qu’on pourrait bien en faire. On les méprise, on les fuit. C’est le continent englouti de nos synthés, son territoire obscur.
Avec mon système modulaire, j’ai décidé de parcourir de long, de large et de biais, exprès, en pleine conscience, ces étendues sonores, à la fois inhabituelles et belles.
Ce ne fut pas simple, puisque mon intention était de rester en équilibre sur la crête étroite reliant/séparant l’agréable et le dépaysant.
En fait, cela m’a pris plusieurs semaines de patientes recherches et mises au point pour trouver le bon patch, autrement dit le câblage adéquat entre les différents modules très variés de mon système modulaire. C’est comme créer un univers sonore de toutes pièces et de A à Z, assemblant oscillateurs, filtres, enveloppes, mixeurs, modulateurs, échos et d’autres modules aux fonctions encore plus exotiques.

Ah, j’en oublierais presque de vous parler des séquenceurs. Tout est joué à l’aide de séquenceurs analogiques. Sauf que je me suis arrangé pour les engloutir aussi. Les séquenceurs sont là, partout, mais on les devine à peine, cachés derrière des filtrages étranges, des enveloppes bizarroïdes et des échos labyrinthiques. Il ne reste des séquenceurs que des rythmiques insolites et des battements lancinants.
La notion de séquence disparaît aussi pour une autre raison, une raison inaccessible aux séquenceurs digitaux pilotant des synthés normaux. En effet, dans un modulaire, les séquenceurs analogiques ne jouent pas des notes proprement dites mais des tensions électriques, des voltages. Ceux-ci pouvant devenir des suites de fréquences, voire même des suites de notes justes, ou tout à fait autre chose. Tout dépend du patch et de l’intention qui est derrière. Tout ceci pour dire qu’il est facile sur un modulaire de faire jouer à un séquenceur des gammes microtonales, c’est à dire des notes ayant un écartement différent de celui des notes musicales normales. Ainsi plus de Do, de Ré ou de Mi, mais autre chose de plus insaisissable.
Voici donc Doggerland, mon Doggerland, explorant à sa manière l’étrange et beau, l’inouï et l’énigmatique.
D’autres Doggerland existent, beaucoup d’autres. En fait, chaque musicien a le sien, englouti au fond de lui-même, ce projet musical qui ne ressemble qu’à nous-même mais qu’on n’ose surtout pas mettre au jour et faire écouter de peur d’être raillé ou de choquer. Alors ces projets restent immergés, enfouis, inconnus. Quel dommage. Que de trésors musicaux sous les eaux, plongés dans les ténèbres, de Doggerland ne demandant qu’à voir le soleil et que l’écoute d’une oreille.
Et vous, quel est le vôtre ?


Tracklist

  1. Doggerland Number One       21’19
  2. Doggerland Number Two       21’52
  3. Doggerland Number Three    22’11

Total : 65’22

Informations complémentaires

Année

2025

Packaging

Digipack

Support

CD

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